Landmade, zone prix juste
Si pour vous une « remise », c’est autre chose qu’un petit hangar ou une pièce qui sert de débarras, vous n’allez pas aimer ce qui va suivre.
Bon, on exagère un peu, il y a quelques produits en « promo » chez Landmade, on a même une rubrique spécialement pour ça, mais pas de « soldes », de « prix barrés », de « ventes flash », de « quinzaine de ceci », ni de « ventes privées », et encore moins de xxx-days! Encore une lubie qui a le don d’énerver les spécialistes du marketing, pour qui le monde ressemble à ça…
Nous faisons au contraire le pari du bon sens chez nos clients.
Juste prix = respect des « parties prenantes »
–respect du client: avec les prix barrés, certains clients paient pour d’autres, car il faut bien que la marge se fasse à un moment donné. Le prix « normal » est surévalué toute l'année, pour se permettre ensuite de brader régulièrement. Les à-coups dans les ventes finissent aussi par coûter cher: se payer du personnel en extra pour faire face aux périodes de pointe pendant les soldes, et le reste du temps…voir son infrastructure tourner au ralenti. Dans cette farce, c'est le dindon « non-initié » qui fait les frais de l'opération. Comme nous n'organisons aucune opération spéciale et que nos prix sont réguliers sur toute l'année, vous ne risquez pas de vous dire "Mince, si j'avais su..."
–les fournisseurs: autre « variable d’ajustement » des marges chez les casseurs de prix : les salaires du personnel des autres de préférence (les fournisseurs par les bas prix), mais aussi en interne, tant qu’on y est. L’employé confronté à une érosion de son pouvoir d’achat, fait ensuite logiquement… le tour des « promos ». En négociant parfois à l’envers certains prix chez certains artisans, jugeant qu’ils étaient trop bas, nous rééquilibrons le pouvoir excessif du « client roi ».
-l'environnement: l'émergence de "l'hyper-fast fashion" en provenance de Chine (on ne citera pas les marques...), plusieurs centaines d'avions-cargo par jour, sans compter les poubelles à vêtements qui débordent, et ce sous prétexte de défense du pouvoir d'achat, pousse à une consommation frénétique qui ne fait qu'emballer la machine et dénaturer le rapport que l'on peut avoir aux objets. La pratique d'un prix économiquement "juste", c'est à dire perçu par la plupart comme élevé pousse au contraire à une pratique raisonnée: des achats au moment où le besoin se fait réellement sentir, la nécessité de faire durer (qualité des matériaux, soin apporté aux choses, possibilité de réparer). Les produits du quotidien passent du statut de consommables à celui d'investissement.
Zone non « e-tripatouillages »
Le site a été pensé comme un espace calme et « zen » pour vous permettre de naviguer tranquillement.
Pour reprendre l’image de l’épicier de quartier, vous rentrez dans la boutique, on vous laisse faire et vaquer à vos recherches. Une question? Pas de soucis, on aime bien bavarder. Pas de questions, pas d’achat, pas d’intérêt particulier? Aucun problème, c’est votre droit le plus strict de ne pas aimer, de ne pas avoir de besoin particulier, de flâner par curiosité, et de ressortir incognito, comme vous êtes entré. Pas de vidéo surveillance qui traque vos faits et gestes (les cookies de Google).
Inutile de vous dire que les grands gourous du e-marketing font des bonds en voyant ça! Tout le contraire de ce qu’il « faut » faire. Pour eux, un visiteur est un enfant qu’il faut guider.
Déjà, il faut un décor qui rappelle la classe maternelle: des flocons à Noël, des lapins à Pâques, des citrouilles à Halloween, sinon, l'attention de l’enfant n’est pas captivée. Ensuite l’enfant aime tout ce qui bouge et ce qui clignote, bannières, pop-up, animations flash! Ensuite, l’enfant ne sait pas ce qu’il veut. Heureusement, on lui montre judicieusement la voie « meilleures ventes » « produit du mois ». Mais il a quand même instinctivement le sens des affaires « promo super flash » « affaire du moment ». Parfois, l’enfant est dissipé, il faut lui rappeler souvent qu’il n’est pas là pour rigoler, et on lui colle des gros boutons « acheter » partout sur la page. L’enfant est aussi un peu craintif et naïf, si on lui dit qu’il y à 5 autres acheteurs sur la même page, il dit « prems… »
Quand l’enfant est ressorti du site sans avoir appris sa leçon, le maitre lui rappelle ses devoirs. Lorsqu’il se connecte sur un autre site, hop, l’image du dernier produit consulté lui saute à la figure dans une fenêtre. Cette pédagogie de la répétition porte le doux nom de « retargeting ». Et si ça ne suffit pas, il retrouvera ce produit sur l’étal d’une « place de marché » (market place)…