L'osier, le nom qu'on donne à un brin de saule, est la matière écologique par excellence.
C'est une matière locale. Contrairement au rotin, ou au bambou qui poussent à l'autre bout du monde, on en trouve partout sous nos latitudes, y compris en france du Nord au Périgord, de la Touraine à la Haute-Marne. On en trouve aussi en Chine, la seule me...
L'osier, le nom qu'on donne à un brin de saule, est la matière écologique par excellence.
C'est une matière locale. Contrairement au rotin, ou au bambou qui poussent à l'autre bout du monde, on en trouve partout sous nos latitudes, y compris en france du Nord au Périgord, de la Touraine à la Haute-Marne. On en trouve aussi en Chine, la seule mention "osier" ne garantit donc pas dorcément une provenance proche. Les fauteuils en osier Landmade sont produits en Espagne et en Pologne, où persiste encore une tradition d'artisans capables de les produire en série. Une certaine distance donc, mais moins que pour des containers de l'autre bout du monde, et entous cas, du made in Europe 100%.
C'est une matière saine. Nos fauteuils en osiers sont entièrement tressés dans ce matériau non traité, dont la pousse ne demande aucuns pesticides, ni engrais, ni désherbant, ni arrosage, sauf circonstances exceptionnelles en Espagne. La couleur brun cuivré n'est pas un vernis ou une teinte, mais provient des tanins de l'écorce, qui colorent superficiellement le bois de saule au moment de la cuisson avant l'écorçage. Le saule porte le nom latin de "salix" dont dérive le mot acide salicilique, le principe actif d'origine de l'aspirine. En Europe Centrale, on se plait à penser que s'asseoir dans un fauteuil en osier, en plus d'être foncièrement sain, soulage des maux de tête et autre petites douleurs... Une galéjade slave bien entendu, la salicine est contenue dans l'écorce, pas dans le bois, et dans des proportions de toutes façons trop faible pour agir au seul contact. Mais bon, l'anecdote nous a beaucoup plu ;)
C'est une matière renouvelable et durable. L'osier pousse en buisson de 2 m à 2.5 m de haut par an, suite à quoi il est fauché à la racine, pour repousser à l'identique l'année suivante, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la plante ne s'épuise au bout de 20 à 25 ans. Pas besoin de replanter entretemps, ni de mettre des engrais, ça repousse tout seul. Les brins d'osier qui finiront en paniers ou en fauteuils sont suffisemment résistants pour assurer un usage sur plusieurs décennies, séquestrant autant de CO2 dans ce laps de temps. Les parties de plus gros diamètre dont on fait les pieds des fauteuils proviennet des mêmes arbrisseaux qu'on laisse pousser 4 ou 5 ans avant de couper.
C'est une matière de mise en oeuvre totalement artisanale et manuelle. Un outillage très sommaire, une poigne de fer et de l'huile de coude, pas de machines-outils consommatrices d'énergie. Seule entorse à ce process "unplugged": la machine à écorcer, une sorte de grande brosse alimentée par éléctricité pour peler les brins d'osier. La cuisson des brins d'osier préalable au pelage sera elle-même assurée par la combustion des écorces et des chutes de la récolte de l'année précédente. Un process ancestral, nourri de bon sens et de parcimonie, de "l'éco-conception" avant l'heure...